Edito : une fin de deuxième trimestre plutôt morose après le rassemblement pour Charlie, les remises à disposition pour « un tout », les décisions unilatérales d’effacer les candidatures des listings, les violences et incivilités dans les établissements qui augmentent, les lenteurs des remplacements d’enseignants, le flou des CAPL nouvellement formées, les rénovations et constructions en berne, les suppressions de postes pour la rentrée 2015, le PAF qui sort trop tard, comme dit la Ministre « c’est un tout » qui ne remet pas les pendules à l’heure mais qui enlise tout le monde dans un marasme éducatif ou chacun surnage à sa façon.
En métropole : les circulaires sur les nouvelles obligations de services contredisent ce qui avait été acté lors du vote du décret. Des avancées pour les uns, des reculs pour les autres. Il va falloir être vigilant sur la répartition des DGH dans tous les établissements collèges et lycée. De même sur la répartition des IMP (indemnités pour missions particulières) rejetées par le SNES- FSU car c’est la porte ouvertes aux dérives managériales.
Les REP et REP+ sont aussi confrontées aux libertés managériales que prennent les chefs d’établissements, les décharges horaires deviennent des HSA et des réunions obligatoires, il ne faut rien se laisser imposer.
Une nouvelle avancée a été faite sur la reconnaissance de la qualité de vie au travail, un accord cadre a été signé par les organisations syndicales pour la reconnaissance a être acteur de l’organisation de son travail et la conciliation vie professionnelle et vie personnelle dont le droit à la déconnexion de tout moyen de communication et d’information en dehors des heures de service.
Sur le Territoire : Les REP et REP+ doivent être actées par l’Assemblée de Polynésie pour pouvoir passer au B.O de septembre, dans l’attente officiellement il n’y a pas de réseau de constitué. Les projets d’établissements sont pourtant préparés dans ce sens, les décharges de service sont actés pour le collège de Faa’a il faut bien voir les DGH pour les autres REP. Les indemnités ne suivront pas si pas mis au B.O. Elles doivent être indexées puisqu’elles font partie du traitement.
Les DGH sont arrivées dans les établissements, pas de surprise mais quelques modifications comme la suppression des heures de labo, mais l’attribution des heures de vaisselle, un nouveau texte sur les heures de chaires, ne vous laissez pas faire certains chefs d’établissement vont interpréter les textes. Les décharges des REP ne doivent pas être dictées par les chefs d’établissement sous forme de réunion hebdomadaires ou pire en HSA.
Les prochains C.E seront importants déposez des motions et faites entendre la voix des enseignants au nom du SNES.
Le Vice-Rectorat modifie l’affectation des personnels à sa guise surtout sur les postes à contraintes particulières, mais quelques autres sont aussi touchés. Le nouveau Vice-Recteur a invité les responsables syndicaux à le rencontrer, nous lui avons présenté nos revendications et notre indignation. Une prochaine audience devrait être plus instructive. L’aménagement dans de nouveaux locaux,immeuble Papineau, à côté du SEFI, va scinder en deux les bureaux : la RH reste à UUPA et les autres services (IA IPR) à Papineau.
Toujours en stand-by pour la prise en charge des billets de congés administratifs malgré un avis du Haut-Commissariat s’appuyant sur la DAJ de les prendre en charge. Ce serait le Trésorier Payeur Général qui refuse de payer. Encore une querelle de compétences cette fois entre services de l’Etat !! Les agents en font les frais et rien ne se débloque pour le moment.
Merci à tous ceux qui ont porté leurs voix pour la FSU qui conforte sa majorité des sièges chez les EPS, les certifiés et les agrégés. Les PEGC gérés par l’académie de Paris remporté les deux sièges. La suite ce sont les CAPL tenues au Vice-Rectorat mais dont la mise en place n’est toujours pas effective nous attendons le calendrier et le règlement intérieur.
Les actions : Les CTP ont acté malgré notre opposition de nouvelles suppressions de postes(28) pour pouvoir garantir les remplacements, les postes de contractuels 81(ex-vacataires) et de stagiaires (concours réservés et internes). Les collèges et lycées ont des classes de supprimer donc des effectifs plus lourds. Une augmentation d’HSA est également à prévoir car pour compenser les décharges de service des REP ce seront des HSA. Donc pas d’allègement de travail en REP, plus de fatigue, moins d’efficacité, à qui profite cette politique de restriction budgétaire, pas aux élèves en tous les cas !!
Les CCP de renouvellement de séjoursont été bien menées, l’énorme surprise vient de la Ministre qui s’octroie le droit post commission de ne pas renouveler trois collègues. Donc ceux-ci n’ont pas eu le droit d’être défendus par leur syndicat, d’autant plus qu’aucun rapport circonstancié n’a été fait. Les explications données après coup ne sont pas du tout satisfaisantes et n’augurent pas de bonnes tenues des autres CCP, ce qui ne s’est pas fait attendre puisque les affectations ont été là aussi entachées du droit à mutation car beaucoup de candidatures n’ont pu être examinées et ce sans raisons. La suite des irrégularités continue car maintenant les candidats proposés n’ont pas tous été validés par la Ministre et on ne sait pas lesquels, ni validés par le V.R pour des raisons peu acceptables.
La grève du 3 février moyennement suivie en Polynésie et très inégalement selon les établissements, le collège de Taravao a été le plus combattif, a permis une rencontre avec la Directrice de Cabinet du Haut-Commissariat. Nos revendications sur les conditions de travail en Polynésie et l’augmentation des violences en milieu scolaire ont été vues en priorité.
Les établissements : Au LHT l’ambiance délétère continue, une brèche a été ouverte dans laquelle méfiance, rancœurs, et médisances vont bon train. On apprend également que sur le poste d’un tel la Ministre impose un candidat, que l’autre poste est à demi supprimé hors CTP bien sur ! le turnover ne fait que commencer puisque sur délation on peut se faire virer. Maintenant les heures supplémentaires sont gelées il y aurait des abus que le V.R vérifie. Si l’Etat arrêtait de distribuer ces HS et créait des postes il aurait moins de travail de vérification. Et si le ministère territorial nous appuyait dans ce sens à la DEGESCO il aurait moins de « peapea » à gérer. Pour « mettre la cerise sur le gâteau » les enseignants viennent de se voir refuser le pont du 6 mars après leur avoir laissé récupérer leurs heures, pourquoi attendre si longtemps pour un refus. Une journée de toute façon de perdue car les internes ne vont pas revenir et les externes sècheront également puisque les cours ont été faits. Décidément les collègues du LHT sont dans le collimateur et tous solidaires !
Au collège de Faa’a l’application de la pondération REP est u leurre elle se fait avec des HSA donc on ne peut pas parler de décharge horaires, en plus ces décharges se font sous la forme de réunions obligatoires tous les lundis, peu d’enseignants peuvent se retrouver en concertation par discipline ou par classe, le texte et l’esprit de cette concertation ne sont pas respectés. Les conditions de travail des enseignants se dégradent de plus en plus, violences incivilités des élèves, bruit, dégradation du matériel et des locaux.
Au collège de Papara, l’annonce de la REP+ est amère sans moyens supplémentaires. Là encore, des HSA en réponse à la pondération de service. Absentéisme, Violence, surpopulation scolaire, découragent les enseignants et aucune de leurs actions menées n’a abouti à un changement notoire.
Au collège de Taravao le ras-le-bol persiste, les 5 salles neuves n’ont pas encore été mises aux normes de sécurité, le périmètre de sécurité diminue d’autant l’espace qui déjà a du mal à faire évoluer 1300 élèves. Mais après tout la commission de sécurité entrainée dans sa visite éclair par la principale a trouvé que tout allait bien !!! Rien n’est prévu pour la rentrée 2015, 4,5 postes ont été demandéset 1330 élèves prévus, il faut attendre 2016 pour désengorger vers le nouveau collège de Mataeia. « Patience et longueur de temps….. »
Au collège d’Ua Pou, le CETAD est en plein chaos, la politique clientéliste menée par le Principal a des conséquences néfastes sur les personnels et sur les élèves. Le milieu insulaire nous répond-on !
Dans de nombreux collèges que ce soit à Tahiti ou dans les îles les incivilités sont en augmentation, les vies scolaires ne peuvent contenir les violences et les actes de délinquance. Devant l’ampleur des actes commis et leur non sanction, la banalisation des insultes, des devoirs non faits, des «chappes» mettent la pédagogie au second plan et dénaturent le métier d’enseignant. Les tentatives de colmater les brèches ne sont pas des solutions durables et demandent sans cesse d’être refaites sans espoirs de retour à la normale. Tout le monde s’épuise en vain. Il faut revenir à des structures plus humaines, à des effectifs par classe raisonnables, si on attend la baisse démographique pour enrayer le phénomène, il sera trop tard.