Salaires, services publics, abrogation de la loi retraites : trois urgences, trois raisons pour lesquelles le SNES-FSU appelle avec d’autres organisations syndicales à la grève le mardi 1er octobre.
Depuis quelques semaines, le camp présidentiel et la droite préparent le terrain à de nouvelles mesures d’austérité. Alors que Bruno Le Maire évoque un « dérapage des comptes publics », Michel Barnier annonce devant des soignant·es qu’il ne pourra pas faire de « miracles ». Cette petite musique libérale sert à installer l’idée que l’austérité serait inéluctable. Tout cela en passant volontairement sous silence le fait que la situation budgétaire actuelle est bien le résultat des choix politiques et économiques d’Emmanuel Macron, en particulier celui de refuser d’augmenter les recettes fiscales en faisant contribuer davantage les plus riches. D’autres choix budgétaires sont possibles. En effet, des solutions existent pour augmenter les recettes : rétablissement de l’ISF, taxation des super-profits… Alors que l’Ecole mais aussi d’autres services publics comme la santé sont au bord du gouffre, exigeons des moyens pour les services publics! Tous et toutes en grève le 1er octobre!
Les trois raisons de la grève du 1er octobre
Pour nos salaires
Aucune mesure nouvelle n’est prévue pour 2024 et 2025. Les maigres mesures des années précédentes n’ont globalement pas suivi l’inflation. De plus, il faut attendre 17 ans après la titularisation pour gagner 400 euros de plus. D’autre part, un·e AESH en CDD, avec une quotité de 62% ne gagne que 917 euros mensuels. Ces constats sont révélateurs des renoncements gouvernementaux. Contrairement à ce que prétendait Gabriel Attal, alors ministre de l’Education nationale, le dossier ne peut pas être clos!
De plus, au 5 septembre, il n’y avait toujours pas un professeur devant chaque classe. En effet, il manquait au moins un·e professeur dans 56% des collèges et des lycées comme l’a mis en lumière le SNES-FSU via son enquête de rentrée. Le ministère bricole avec des petites annonces. Concrètement, des élèves vont perdre des jours, voire des semaines de cours. Cela confirme encore, si besoin en était, la crise de recrutement traversée par l’Éducation nationale.
Le SNES-FSU revendique des mesures d’urgence pour le second degré et ses personnels. Ainsi, pour le SNES-FSU, il est impératif d’augmenter les salaires de tous et toutes pour revaloriser et retrouver l’attractivité.
Le SNES-FSU mènera une campagne pour :
- l’augmentation de la valeur du point d’indice,
- la reconstruction des grilles,
- l’augmentation des ratios de promotion de grades.
Le SNES-FSU exige :
- l’abandon du Pacte
- une augmentation immédiate de 15% du point d’indice pour rattraper les pertes subies depuis 2010 et son indexation sur l’évolution des prix
- une refonte des grilles qui permette une revalorisation pour toutes et tous, débuts, milieux et fin de carrière,
- une entrée dans le métier à 2 500€ net pour les certifié·es, CPE et Psy-EN et 2 750€ pour les agrégé·es.
Pour les services publics
Le service public d’Education a été profondément dégradé depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. En effet, en 7 années de rentrées préparées sous sa présidence, 8 865 emplois d’enseignants ont été supprimés dans le second degré public pour 7 441 élèves en plus. Ces suppressions d’emplois dégradant toujours plus les conditions de travail des personnels et d’études des élèves.
Récemment, un rapport des inspecteurs généraux préconisait de prendre prétexte de la baisse démographique pour supprimer des milliers de postes, de classes et des collèges entiers. Encore une fois, ceci est révélateur de la façon dont le dogme de l’austérité budgétaire commande toute décision politique. C’est inacceptable ! Bien au contraire et afin de retrouver le taux d’encadrement de 2006, le SNES-FSU revendique la création d’emplois.
Plusieurs faits, enquêtes journalistiques et travaux parlementaires sont venus confirmer l’ampleur du séparatisme scolaire et social entretenu par l’enseignement privé. Ce phénomène inacceptable appelle des mesures d’urgence. Pour le SNES-FSU, les fonds publics doivent aller à l’Ecole publique !
Le “Choc des savoirs” qui s’applique à cette rentrée n’est pas celui que voulait Gabriel Attal. Le SNES-FSU a interrogé ses représentant·es dans les collèges. Les retours du terrain sont clairs : au 11 septembre, 64,5% des collèges ne mettaient pas en place les groupes de niveaux tels que voulus par Gabriel Attal. C’est notamment le résultat de la mobilisation engagée depuis 8 mois par le SNES-FSU autour du mot d’ordre #NousNeTrieronsPasNosEleves avec une large intersyndicale. La situation actuelle n’est pas tenable tant elle est confuse. Surtout, elle est révélatrice des dangers du “Choc des savoirs” : mise à mal de nos métiers, dégradation des conditions de travail… Pour le SNES-FSU, une seule solution : l’abrogation du “Choc des savoirs “!
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Plus généralement, la FSU revendique une vraie politique d’attractivité de la fonction publique. Ceci afin d’assurer de bonnes conditions de travail aux agent·es publics et pour améliorer partout l’accessibilité et la qualité du service public rendu aux usager•es.
Pour l’abrogation de la réforme des retraites
La réforme des retraites a connu une opposition majoritaire dans la rue et dans la société. Cette réforme reste injuste et aggrave les inégalités. Pour le SNES-FSU, l’abrogation de la loi retraite reste une urgence sociale et démocratique.