Entrevue avec Madame Lehartel, Ministre de l’Education.

Une délégation FSU  ( Snes Polynésie, Snuipppf, Snueppf et Sneppf) a été reçue ce matin, lundi 9 décembre, par Madame la Ministre, son Directeur de cabinet M. Sanquer et le Directeur de la DGEE, M . Delmas.

En ce qui concerne l’enseignement secondaire général, plusieurs points ont été mis en avant :

  • Les contractuels, non embauchés en début d’année, pour lesquels nous sommes intervenus dès la rentrée auprès de la DGEE et du Vice Rectorat, qui se retrouvent à ce jour sans emploi. Pour nous, le traitement de ce dossier doit se faire d’une manière collective et nous « au cas par cas », comme cela a été demandé par une autre organisation syndicale. Il nous a été indiqué que leur ré embauche serait possible après un changement de la loi organique qui sera discutée à l’assemblée territoriale le 13 décembre concertée avec le MEN avec, en principe, un passage possible de contrats privés en contrats publics. Cette mesure permettra de prendre en compte la totalité des contrats et de proposer des remplacements. Soit à partir de Janvier 2019, si des remplacements sont nécessaires soit à la rentrée prochaine.
  • Le calendrier scolaire : nous avons eu un certain nombre de remontées concernant le troisième trimestre et le rythme des 5 semaines. Nos collègues de lycée pensent que la semaine de mai ne se justifie pas en lycée et les met en difficulté. Nous avons demandé à ajuster ce calendrier et proposé deux calendriers distincts Collège/ Lycée. Il nous a été répondu que cela pourrait être envisageable mais que tous les partenaires devaient être consultés, en particulier les parents d’élèves. Monsieur le DGEE nous a indiqué qu’en collège le problème se posait aussi, analyse que nous ne partageons pas, sauf à anticiper les épreuves du DNB. Des groupes de travail et de réflexion seront mis en place dans la deuxième quinzaine de janvier 2019, avec tous les partenaires (MEE, DGEE, associations de parents d’élèves et syndicats).
  • Réforme du lycée : il n’y aura de logique de bassin en Polynésie, les élèves auront les mêmes offres d’enseignement d’exploration sur tout le territoire. En ce qui concerne les horaires globaux LVA et LVB, nous avons alerté sur la place du Tahitien dans cette globalisation. Il nous a été répondu que le MEE serait très attentif à ce que le Tahitien garde sa place en qualité de langue régionale.
  • Classement en REP+ : nous réclamons, de manière récurrente, le classement de certains établissements en REP+. La Ministre nous a fait savoir que des propositions avaient été faites et que ce serait le MEN qui déciderait.
  • Fusion Lycée Taaone et lycée Aorai : une réunion est prévue mardi 10 décembre entre le MEE et les chefs d’établissements. Cette fusion n’est pas remise en question et devrait se faire à la rentrée prochaine.
  • Postes dans les îles : nous avons attiré l’attention de Madame la Ministre sur les manques des établissements dans les îles : entre autres, pas de postes de CPE à Huahine, pas de formation au numérique, problèmes de sécurité dans les ateliers du LEP d’Uturoa. Le MEE a demandé la création de postes de CPE, AS et infirmière au MEN. En ce qui concerne la sécurité de certains ateliers, le fonds social peut pourvoir à l’équipement des élèves et nous renvoie vers les chefs d’établissement. Quant à la maintenance informatique et la formation des collègues, deux réponses : La dgee envisage d’externaliser la maintenance comme cela se pratique en Nouvelle Calédonie et prévoit une mission d’observation en février sur place. Pour la formation des enseignants, il reste la possibilité de demande d’une FIL (formation initiale locale), faute de mieux.
  • Relations enseignants/chefs d’établissements: nous avons dénoncé, une fois de plus, l’attitude de certains chefs d’établissements, qui sous couvert d’être en Polynésie, poussent les pratiques managériales à leur comble. Comment peut-on accepter que certains collègues entendent que la Polynésie n’est pas la France et qu’au vu de leur salaire, ils n’ont pas le droit à la parole. Comment accepter un manque de communication ? Ce sujet, plus que largement déjà débattu est connu. Le MEE se dit très à l’écoute et intervient.
  • Absentéisme : nous avions dénoncé, en début d’année, le discours de rentrée des nouveaux arrivants. Si certains abusent de congés de maladie (semble-t-il injustifiés) cela ne concerne pas l’ensemble des collègues et il est vrai que ce discours a été mal perçu. Le MEE s’est engagé à nous fournir des chiffres et nous a informé qu’un contrôle par des médecins habilités sera mis en place.

 

Nous resterons attentifs aux réponses concrètes et avons eu le sentiment d’être écoutés et entendus.