La FSU a été reçue en ce jour de grève par le vice-recteur et le directeur de cabinet du haut-commissaire. Nous avons fait part de notre inquiétude face à la politique menée par Mr Blanquer. Notre intervention a porté sur les cinq points relayés par le SNES et la FSU nationaux :
- Un pseudo dialogue social où les syndicats, acteurs principaux d’un débat sur l’éducation sont considérés comme quantité négligeable.
- L’annonce de la suppression de 2650 postes qui seraient compensés par des heures supplémentaires mais qui aura comme conséquence inévitable l’augmentation des effectifs par classe.
- L’autonomie des établissements qui va mettre en concurrence des lycées de renom et d’autres beaucoup moins côtés.
- La remise en cause des REP+.
- La réforme des lycées.
Ces décisions ne feront qu’accentuer les inégalités et accroître la ségrégation de certaines zones. En ce qui concerne les lycées, des horaires resserrés, des menaces sur les postes, la réduction des choix pour les élèves, la concurrence entre les disciplines, ne fera une fois de plus que creuser le fossé entre les élèves issus de milieux en difficulté et les autres. On est bien loin d’ « une école qui assure la réussite de tous ».
Nous avons profité de cette tribune pour évoquer la situation en Polynésie Française. Aujourd’hui dans certains établissements, les effectifs par classe sont pléthoriques que ce soit au lycée ou au collège, même si la moyenne reste raisonnable. Cette dernière est le résultat des écarts entre Tahiti et les îles. Pour la réforme du lycée, les chefs d’établissements ont été réunis en séminaire alors que les principaux intéressés, les professeurs, n’ont été informés de rien. Se pose aussi la question des offres pour les élèves, de la place de la langue polynésienne dans les horaires globalisés LVA/LVB.
Les contractuels qui n’ont pas été réembauchés cette année posent aussi question. Quelle solution pour eux, quelle place pour leur expérience professionnelle pour le passage des concours internes ?
La FSU continue de réclamer la mise en loge pour le passage des concours nationaux et la création d’un corps de titulaires remplaçants dans le second degré.
Nous avons dénoncé les réponses tardives quant aux CIMM qui mettent certains collègues dans de grandes difficultés.
Enfin, nous avons aussi dénoncé le nombre trop important des postes spécifiques et notre attachement à un barème qui, seul, peut garantir équité et transparence.
Il nous a été répondu :
- En ce qui concerne les effectifs en Polynésie, il y a 1000 élèves de moins, le maintien des élèves de 6ème dans les îles sans collège a représenté un effort conséquent.
- Les REP+ ne seraient pas remises en cause et que des moyens seraient prévus pour les élèves en difficulté.
- La réforme des lycées ne devrait pas mettre en concurrence les établissements dans la mesure où le recteur décide des options à mettre en place et que leur répartition serait équitable.
- Le statut des contractuels devrait être revu afin que ces derniers puissent être réembauchés à la rentrée prochaine mais nous n’avons eu aucune réponse quant aux concours internes.
Nos revendications seront transmises au MEN.