Bilan du MOUVEMENT 2017-2018 pour la Polynésie Française.

Le SNES PF rappelle aux futurs candidats que le mouvement vers la Polynésie Française est à la fois un mouvement inter et un mouvement intra, ce qui a pour conséquence de rendre difficile l’entrée de candidats externes dans des disciplines pourvues ou qui peuvent l’être par des candidats titulaires de l’Éducation Nationale et résidents bénéficiant de bonifications ou de points d’ancienneté sur poste. C’est par exemple le cas de l’anglais ou des mathématiques. À cela se conjugue le taux d’attractivité élevé des Iles du Vent et des Iles-sous-le-Vent qui sont bien plus demandées que les îles des archipels plus éloignés. Par conséquent, les futurs candidats devront avoir une stratégie claire s’ils souhaitent obtenir un poste en Polynésie Française. Précisons également que la demande d’un poste double ne peut être satisfaite dès lors que le vœu d’un des deux candidats est infaisable. Enfin, les candidats externes doivent avoir à l’esprit que le barème pour entrer en Polynésie Française ne tient pas compte de l’ancienneté sur poste. Celle-ci n’est prise en compte que pour des demandes de mutation interne. De même, la bonification pour rapprochement de conjoint n’existe pas en cas de souhait d’entrée différée en Polynésie Française.

Le Ministère de l’Éducation polynésien, en vertu de son statut d’autonomie interne, indique chaque année clairement :« Les dispositions de l’article 18 de la Convention Etat-Polynésie française n°HC/56-07 du 04 avril 2007 stipulent que : « …Pour les agents de l’Etat autres que ceux relevant des Corps de l’Etat pour l’Administration de la Polynésie française, le Ministre chargé de l’Education de la Polynésie française choisit librement les agents dont il demande la mise à disposition au Ministre de l’Education nationale, parmi toutes les candidatures qui se sont manifestées auprès de ce dernier et qui lui sont transmises intégralement. L’examen de ces candidatures est effectué, dans le respect des dispositions règlementaires en vigueur, sur la base d’éléments d’appréciation par l’administration d’accueil des profils conformes à l’intérêt du service public d’Education en Polynésie française. Ces éléments sont portés à la connaissance des représentants des organisations syndicales représentatives aux niveaux national et local. »

 A l’exception des postes à contraintes particulières retenus au choix par l’administration et portés à la connaissance du comité technique paritaire, le mouvement s’effectuera selon le barème indicatif relatif à la mise à disposition et à l’affectation des candidats extérieurs et en mutation interne.

L’administration est susceptible d’écarter des candidatures après avoir porté à la connaissance de la Commission consultative paritaire les motifs du rejet. »

Cette année, l’ensemble de la procédure de candidature était dématérialisée et les candidats étaient invités à se référer aux dispositions de la note de service n°2016-154 du 18/10/2016 (http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=107736). Le dossier devait être déposé exclusivement par voie dématérialisée, signé par l’agent, visé par son supérieur hiérarchique direct, sur l’application MAD PF en y joignant uniquement :

  • la fiche de synthèse du dossier de l’agent à réclamer auprès de la division des personnels enseignants de l’académie dont il dépend
  • le dernier rapport d’inspection
  • le dernier arrêté d’avancement d’échelon
  • une lettre de l’agent décrivant ses motivations pour rejoindre la Polynésie Française.

L’ensemble des dossiers, incomplets ou non conformes strictement à ces dispositions, ont été écartés par l’administration. Le SNES PF conseille en particulier aux candidats relevant de la 29ème base d’insister pour obtenir la fiche de synthèse car une copie d’écran IProf ne peut remplacer la pièce demandée. De même, le rapport d’inspection doit être absolument le dernier.

Par ailleurs, conformément à la note de service, le SNES PF rappelle aux « personnels ayant déjà exercé leurs fonctions en qualité de fonctionnaire titulaire dans une collectivité d’outre-mer ou à Mayotte et qui ne se sont pas vu reconnaître le transfert du centre de leurs intérêts matériels et moraux dans ladite collectivité, [qu’ils] ne peuvent solliciter une mise à disposition auprès de la Polynésie française qu’à l’issue d’une affectation ou d’un détachement hors de ces territoires ouvrant droit à l’avancement et à la retraite, d’une durée minimale de deux ans. Cette durée minimale correspond à deux années scolaires du point de vue du territoire sollicité. » Ainsi, les dossiers de candidats en poste à Mayotte ont été écartés par l’administration tout comme ceux des candidats n’ayant pas effectué un retour en métropole ou en DOM de deux années scolaires entre deux séjours en COM. Les candidats provenant des réseaux AEFE et MLF n’ont pas été classés non prioritaires malgré la mention de la note de service (cf. également : http://www.hdf.snes.edu/spip.php?article518). C’est là une très bonne chose.

Une fois les dossiers retenus, ils ont été soumis par l’administration aux corps d’inspection qui ont porté un avis soit favorable, soit défavorable à la candidature. Le SNES PF s’oppose bien évidemment à une telle pratique. L’étude conjuguée du barème et des vœux doit être le seul critère pour l’attribution des postes. La plupart des avis défavorables sont dus à la présentation d’un rapport d’inspection jugé « moyen » ou trop ancien. Les dossiers ne comportant pas un rapport d’inspection datant de moins de cinq ans ont reçu un avis défavorable malgré la revendication du SNES PF de lever cet avis inique qui pénalise bien souvent des candidats éloignés des rectorats et des inspecteurs.