Le SNES FSU a choisi le moment de la grève du 3 février pour dénoncer les grandes difficultés que rencontrent les enseignants dans l’exercice de leur métier, les commissaires paritaires dans la défense des droits des collègues, les élèves dans l’accès à des structures et bâtiments scolaires décents. En effet, l’entretien avec la directrice de cabinet du Haut Commissaire, Mme BAVILLE, nous a permis de dénoncer :
– le manque de formation des enseignants (absence de PAF),
– l’absence d’égalité dans la fonction publique pour passer les concours nationaux dans la mesure où les candidats (étudiants ou enseignants) au concours de l’Education Nationale ne bénéficient pas des mêmes conditions que les candidats aux autres concours nationaux délocalisés,
– la dégradation liée à l’usure du temps pour le collège de Taravao et surtout la croissance exponentielle du nombre d’élèves dans cet établissement qui ne propose pas de structures adaptées pour les accueillir : 10 toilettes pour 1300 élèves.
– l’absence de respect des règles de paritarisme dans le mouvement vers la Polynésie et les mutations pour la rentrée 2015. En effet, contrairement aux règles qui régissent les fonctionnaires de l’Etat, la Ministre de l’éducation territoriale a imposé le retrait de la moitié des candidatures ne permettant pas aux élus du personnel de vérifier les voeux, le barème de chacun. Si ce choix ministériel est un écho aux avis émis par le Vice Rectorat, il n’en demeure pas moins que cette épuration concernent des enseignants régis pas un statut qui veille à l’égalité de traitement dans la fonction publique. Cette épuration concerne des collègues qui ne sont pas encore mis à disposition du Territoire, c’est donc les lois de la République qui ne sont pas respectées.